De nombreux lieux commémoratifs constituent l’une des
particularités de Berlin, cette ville tant marquée par l’Histoire. Depuis la
chute du mur, ils sont devenus encore plus nombreux et méritent d’être connus
au même titre que les plus grandes attractions touristiques de la capitale
allemande.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'édifice a été en grande partie détruit le 23 novembre 1943 pendant un bombardement aérien. Tout ce qui reste de l'ancien bâtiment sont le porche d'entrée, le mur d'enceinte de l'abside, une tour arrière et les ruines du clocher écimé, connu également sous le nom de hohler Zahn (dent creuse).
Après la guerre, de 1959 à 1961, une nouvelle église a été construite selon un projet d’Egon Eiermann (gagnant du concours d'architecture en mars 1957), à l'emplacement des ruines de la nef, du transept et du chœur de l’ancien édifice. Initialement, le projet d'Eiermann prévoyait la démolition complète de l'ancienne église mais devant l'opposition de nombreux Berlinois, un compromis a été trouvé et la tour en ruines a été conservée en mémoire de la guerre.
Les vitraux du nouveau bâtiment furent réalisés par Gabriel Loire. L'église comporte une croix faite de clous provenant de l’ancienne cathédrale de Coventry détruite par des bombes nazies en Angleterre. En plus elle abrite une croix iconique de l’Église orthodoxe russe et une illustration connue sous le nom de la Madone de Stalingrad réalisée par le lieutenant Kurt Reuber, en décembre 1942 à Stalingrad (aujourd'hui Volgograd), telle un symbole de la réconciliation entre les trois pays précédemment en guerre.
Le Mémorial soviétique de Tiergarten est un monument et un cimetière
militaire. Ce mémorial est dédié aux 81 116 combattants de l'Armée rouge
tombés durant la bataille de Berlin, en avril-mai 1945, mettant le point final
à la Seconde Guerre mondiale.
Bien que situé en secteur occidental durant la séparation de la ville, sa construction fut soutenue par l'ensemble des puissances alliés.
Même durant la guerre froide, des soldats de l'Armée rouge venaient régulièrement du secteur soviétique dans cette zone — alors sous contrôle britannique — afin d'assurer en permanence une garde d'honneur au monument.
Le monument est flanqué de deux canons obusiers soviétiques ML-20-
Derrière le mémorial, se trouve un musée montrant des
photographies sur la construction de celui-ci, ainsi qu'un cimetière militaire,
où reposent près de 2 500 combattants soviétiques. D'autres mémoriaux
soviétiques se trouvent dans le Schönholzer Heide et le Treptower Park.
.
Né de l'initiative d'un groupe de citoyens menés par la journaliste Lea Rosh et l'historien Eberhard Jäcke, le Mémorial a été conçu par l'architecte américain Peter Eisenman et l'ingénieur Buro Happold comme un « champ » de
Sous ce champ de stèles se trouve la « Place de l'Information » qui contient le nom de toutes les victimes juives recensées par le musée israélien Yad Vashem.
Le Mémorial a été inauguré le 10 mai 2005.
Le Mémorial aux Roms européens assassinés pendant le nazisme (Denkmal für die im Nationalsozialismus ermordeten Sinti und Roma Europas) est un mémorial sur le Simsonweg au sud du Reichstag à Berlin-Tiergarten. Il rend hommage aux Porajmos, les Roms et les Sintis exécutés sous le règne du National socialisme en Allemagne et en Europe. Conçu par l'architecte Dani Karavan, le mémorial a été inauguré le 24 octobre 2012 en présence de la chancelière Angela Merkel et du président Joachim Gauck. Il prend la forme d'une mare avec un triangle en son centre. Sur les bords sont inscrits des messages.
Le mémorial aux homosexuels persécutés pendant la période nazie ( « Denkmal für die im Nationalsozialismus verfolgten Homosexuellen ») est un monument inauguré le 27 mai 2008 en hommage aux personnes LGBT persécutées ou tuées par les nazis.
Le mémorial a été conçu par les artistes danois Michael Elmgreen et norvégienne Ingar Dragset.
Le cube est fabriqué en béton. Il mesure 3,60 mètres de
hauteur et 1,90 mètres de largeur. Sur la face avant se trouve une
fenêtre, à travers laquelle le public peut voir un court métrage où deux hommes
puis deux femmes s'embrassent.
Ce memorial est le troisième du genre en Allemagne après le Frankfurter Engel (1994) à Francfort et le Kölner Rosa Winkel (1995) à Cologne.
Inauguré le 30 novembre 2008, le monument Les trains de la vie - Les trains de la
mort (Züge ins Leben – Züge in den Tod: 1938–1939) se trouve dans
Georgenstraße près de la gare Friedrichstraße. Créé par Frank Meisler, il
représente deux groupes d’enfants séparés par une voie de chemin de fer, cette
voie qui mène à la vie ou à la mort.
La représentation sert à commémorer les « transports d'enfants », un plan de sauvetage qui avait entre autre permis de sauver la vie de l'artiste. Entre le 1er décembre 1938 et le début de la Seconde Guerre mondiale, début septembre 1939, plus de 10 000 enfants et jeunes Juifs ont été sauvés de la déportation vers les camps de concentration nazis. Tous ces enfants étaient montés, sans leurs parents, dans des trains qui les avaient transportés vers un endroit sûr en Grande-Bretagne.
La représentation sert à commémorer les « transports d'enfants », un plan de sauvetage qui avait entre autre permis de sauver la vie de l'artiste. Entre le 1er décembre 1938 et le début de la Seconde Guerre mondiale, début septembre 1939, plus de 10 000 enfants et jeunes Juifs ont été sauvés de la déportation vers les camps de concentration nazis. Tous ces enfants étaient montés, sans leurs parents, dans des trains qui les avaient transportés vers un endroit sûr en Grande-Bretagne.
La Bebelplatz à Berlin est connue comme le site de l'autodafé
des livres qui s'est déroulée le 10 mai 1933 par les membres de la SA et des
groupes de jeunes nazis, sur l'instigation du ministre de la propagande, Joseph
Goebbels. Ce jour-là, des étudiants brûlèrent 20 000 livres
« non allemands » pris dans les bibliothèques et les librairies. Les
étudiants firent la chaîne pour jeter les livres dans les flammes, dans les
hourras, pendant qu'un condisciple déclamait les noms des auteurs concernés.
Après Karl Marx et Karl Kautsky, vinrent les noms de 19 écrivains parmi
lesquels, entre autres, Bertolt Brecht, Sigmund Freud, Kurt Tucholsky, Stefan
Zweig, Alfred Döblin, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann und Erich Maria Remarque.
Aujourd'hui, la Bibliothèque engloutie (Versunkene
Bibliothek) de l'artiste Micha Ullman rappelle l'événement. Sous une plaque de
verre posée sur le sol, les passants peuvent apercevoir une bibliothèque aux
étagères vides. Un vers de Heine est gravé : « Dort, wo man Bücher
verbrennt, verbrennt man am Ende auch Menschen » (« Là où on brûle
les livres, on finit par brûler les hommes »).
Il s'agit de la plus longue section du mur encore debout (
Un grand nombre d’œuvres fait référence, directement ou indirectement, au mur de Berlin et à sa chute ; beaucoup également sont porteuses de messages pacifistes entre les peuples.
Parmi elles, on peut voir un portrait d'Andreï Sakharov et la reproduction du Baiser de l'amitié entre Erich Honecker et Léonid Brejnev, réalisé par Dmitri Vrubel.
A mi chemin entre la Porte de Brandebourg et le Mémorial soviétique de Tiergarten la sculpture Le Crieur (Der Rufer) de Gerhard Marcks se trouve depuis 1989 entre les deux allées de l'avenue du 17 Juin, criant au monde une citation de Pétrarque.
Radio Bremen souhaitait orner en 1966 son nouveau siège
d'une œuvre de Gerhard Marcks, qui réalisa la fameuse sculpture des Musiciens
de Brême (Bremer Stadtmusikanten).
Gerhard Marcks répondit par l'affirmative : « Je vous
fais un crieur. La sculpture devra représenter de manière relativement
intemporelle la mission radiophonique et télévisuelle de la chaîne ».
A l'occasion du 100e anniversaire de Gerhard Marcks a été
créée une reproduction berlinoise de la sculpture Der Rufer La statue repose sur un socle de trois mètres en dominant
l'avenue du 17 Juin. La plastique fut inspirée du Stentor de l'Iliade, dont la voix faisait autant
de bruit que cinquante hommes. Gerhard Marcks voyait en lui l'incarnation de la
liberté d'expression.
La proximité du mur de Berlin conféra à cette statue
immédiatement un sens politique fort. D’ailleurs, la chute du Mur de Berlin
intervint peu de temps après son inauguration.
Les mécènes firent inscrire sur le socle de la statue une épigraphe
de Pétrarque qui donne toute la force et le sens à la symbolique du cri : « Je
vais à travers le monde en criant : paix, paix, paix ! » (Ich gehe durch die Welt und rufe Friede Friede
Friede).